Imaginez un duo improbable, une cavale, un mensonge un peu fou, et surtout, une immersion dans une colonie de vacances pas comme les autres. C’est tout le charme d’Un p’tit truc en plus, le premier film d’Artus, qui déborde de tendresse, de rire et d’humanité. Un film qui ne cherche pas la leçon de morale, mais qui touche en plein cœur, simplement parce qu’il parle vrai.
Une cavale pas comme les autres
Tout commence par une situation rocambolesque : un fils et son père, petits malfrats à la dérive, fuient la police après un braquage. Pour échapper à la traque, ils se retrouvent par hasard dans une colonie accueillant de jeunes adultes en situation de handicap. Le fils se fait passer pour l’un d’eux. Le père improvise un rôle d’éducateur. Le cadre est posé, et ce qui aurait pu être une simple comédie de situation devient peu à peu une incroyable aventure humaine.
Une bande qui fait fondre le cœur
Ce qui fait toute la force du film, ce sont ses personnages. On les rencontre un par un, comme dans une grande famille un peu déjantée. Il y a Boris et ses déguisements, Ludo qui balance des grossièretés avec un aplomb désarmant, Marie qui semble aimanter les objets volants, Thibaut passionné de basket, Arnaud amoureux transi de Dalida… Aucun ne triche. Les acteurs en situation de handicap sont d’une sincérité rare. Ils ne jouent pas, ils sont. Et c’est ce naturel qui rend le film aussi lumineux.
Artus, entre humour et bienveillance
Artus, qu’on connaissait pour ses sketchs ou sa participation au Bureau des légendes, signe ici un premier long métrage plein de maîtrise et de cœur. Il y campe le fils en fuite, maladroit mais attachant. Clovis Cornillac, en père un peu bourru, forme avec lui un duo à la fois drôle et émouvant. On retrouve également Alice Belaïdï, Marc Riso ou encore Céline Broussard dans le rôle des encadrants.
Mais ce qui frappe surtout, c’est la justesse du ton. Jamais pathos. Jamais caricature. Juste des êtres humains avec leurs fragilités, leurs rires, leurs rêves. Et ça, c’est rare.
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Un P'tit Truc en Plus [DVD]Pour échapper à la police, un fils (Artus) et son père (Clovis Cornillac) en cavale sont contraints de trouver refuge dans une colonie de vacances pour jeunes adultes en situation de handicap, se faisant passer pour un pensionnaire et son éducateur spécialisé… Le début des emmerdes et d’une formidable expérience humaine qui va les changer à jamais.9,99 €
Un véritable carton populaire
Sorti le 1er mai 2024, Un p’tit truc en plus a très vite créé la surprise au box-office : plus de 4,5 millions d’entrées en quelques semaines, devant Dune : Deuxième partie. Et ce succès ne faiblit pas. Au Festival de Cannes, le 22 mai, toute l’équipe a monté les marches sous les applaudissements, dans une ambiance chaleureuse et bon enfant. Une reconnaissance amplement méritée.
Rire ensemble, vivre ensemble
Ce que propose le film, au fond, c’est une autre façon de regarder la différence. De célébrer ce qu’on appelle trop vite des “handicaps” comme des forces singulières. Le message est clair, mais jamais assénant. Il passe par les sourires, les maladresses, les moments de pure joie.
C’est un film qui fait rire à gorge déployée, mais qui laisse aussi une petite larme au coin de l’œil. Pas une larme triste, non. Une larme de gratitude. Pour ces personnages qui nous renvoient à notre propre humanité.
Un air qu’on garde en tête
Et puis, il y a cette chanson, Clic clic pan pan de Yanns, qui revient comme un refrain joyeux. Impossible de ne pas la fredonner en sortant de la salle. Comme une dernière bouffée de légèreté après un film qui, mine de rien, nous a fait grandir un peu.
Verdict ?
Un p’tit truc en plus est bien plus qu’une comédie. C’est une déclaration d’amour à la différence. Une bulle d’humanité. Un film à voir en famille, entre amis, avec des ados ou des grands-parents. Parce que tout le monde y trouvera un écho. Et que rire ensemble, c’est déjà beaucoup.
Ne soyez pas surpris si vous y retournez une deuxième fois. Ce genre de comédies, on n’en fait pas tous les jours.