Tu pensais que Superman avait pris sa retraite dans une ferme du Kansas ? Détrompe-toi. James Gunn le réveille, lui secoue la cape, et le balance à pleine vitesse dans un tourbillon de couleurs, de rires et de tendresse. Oui, l’homme d’acier vole à nouveau. Mais il ne plane plus tout seul au-dessus du monde…
Tu croyais tout savoir sur Superman ? Le justicier solitaire, la cape au vent, les grands silences qui en disent long… Oublie. Dans cette nouvelle version signée James Gunn, l’homme d’acier change de ton, d’attitude, et presque de statut. Moins dieu tout-puissant, plus héros du quotidien. Et franchement, ça fait un bien fou.
Une icône pop qui retrouve ses couleurs
Dès les premières minutes, on sent que quelque chose a changé. Superman n’est plus seul au sommet. Il évolue désormais dans un monde où les super-héros sont aussi nombreux que les livreurs à trottinette.
C’est peut-être la plus grande réussite du film : réintégrer Clark Kent dans un univers collectif, vivant, imparfait. Fini le mythe solitaire. Ici, Superman partage la scène avec d’autres figures héroïques — parfois maladroites, souvent bruyantes, mais toujours humaines.
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Les pouvoirs ne sont plus une exception, mais une composante du monde.
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Clark Kent croise Green Lantern à la pause déjeuner.
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Les méta-humains s’affichent en Une des magazines people.
Et au cœur de cette foule, Superman ne perd rien. Au contraire. Il devient plus lisible, plus attachant. C’est un type bien, qui pourrait être ton voisin. Celui qui t’aide à porter tes courses, puis file sauver la planète en douce, entre deux textos à Lois.
Une vision généreuse et décomplexée
Tu te souviens de ces films des années 80, un peu fous, un peu naïfs, mais bourrés de cœur ? Celui-ci en a hérité l’esprit.
Tout est assumé : les couleurs fluo, les musiques qui tapent fort, les répliques qui font sourire. On ne cherche pas à être sobre. On veut être sincère, lumineux, vivant.
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La caméra tourne autour des visages comme dans une comédie romantique.
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Les explosions ressemblent à des bouquets de feux d’artifice.
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Même les ralentis respirent la joie d’y croire encore.
Et malgré cette esthétique très pop, le fond n’est jamais sacrifié. Oui, ça bouge beaucoup. Oui, certains personnages sont hautement improbables (coucou Krypto le chien). Mais derrière cette folie douce, il y a toujours une émotion vraie. Une envie de bien faire. Et un amour sincère pour le genre.
Superman n’est plus un dieu : c’est un gars bien
Clark Kent est là. Présent. Actif. Et terriblement touchant.
Il n’essaie pas d’impressionner. Il ne veut pas dominer. Il veut comprendre, accompagner, réparer. Ce n’est plus un messie venu d’ailleurs, c’est un homme en construction. Et on le voit évoluer, pas à pas.
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Il s’interroge.
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Il se trompe.
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Il avance, malgré tout.
Ce n’est pas un super-héros sans faille. C’est un cœur immense avec une armure fragile. Et cette humanité, cette vulnérabilité douce, le rendent incroyablement moderne. On n’a pas besoin qu’il gagne toujours. On a juste besoin qu’il essaie. Et il essaie, vraiment.
Une romance qui sort des clichés
Lois Lane ne joue plus les demoiselles en détresse. Elle fonce, interroge, griffe et brille.
Le duo Lois/Superman gagne en fraîcheur. Moins de déclarations solennelles, plus de regards complices, de réparties bien senties, de non-dits qui crépitent. On les sent partenaires, égaux, embarqués dans la même aventure, mais avec des langages différents.
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Elle l’observe comme un phénomène.
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Il la regarde comme un mystère.
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Ensemble, ils composent une partition sensible, parfois rock, parfois jazz.
Pas besoin d’en faire des tonnes. Leur histoire ne cherche pas à en mettre plein la vue. Elle fonctionne sur la justesse, les silences, les désaccords aussi. Une romance crédible, qui n’éclipse jamais l’action, mais l’éclaire d’une lumière douce.
L’action en technicolor : entre vintage et spectacle
Les scènes de combat sont taillées comme des séquences de comédie musicale explosive. Et ça fonctionne.
Pas de chaos illisible ici. Chaque geste est fluide, chaque plan respire. On comprend ce qui se passe, on suit sans fatigue. Et même quand ça vole haut et que les murs explosent, on reste connecté à l’émotion.
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Une prison intergalactique bluffante, avec ses couloirs mouvants.
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Des combats aériens chorégraphiés comme des ballets acrobatiques.
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Une bande-son qui pulse au rythme des coups et des doutes.
Et puis il y a ces petits détails qu’on adore repérer. Un clignement d’œil entre deux super-héros. Un clin d’œil à un vieux comic oublié. Un souvenir d’enfance caché dans un décor. Le film joue sur tous les tableaux… et ça se voit.
Un casting qui a du cœur
Les acteurs ne surjouent pas. Ils habitent leurs rôles avec une énergie sincère. Et ça change tout.
David Corenswet offre un Superman tout en retenue, en douceur. Pas un super-mâle en mission divine. Plutôt un homme ordinaire avec des responsabilités extraordinaires. Et cette humilité le rend immédiatement crédible.
Rachel Brosnahan apporte une Lois brute, directe, mordante. On sent chez elle une urgence de vérité, une volonté de creuser là où ça fait mal.
Quant à Lex Luthor, campé avec une tension permanente, il donne au film une ombre troublante. On ne sait jamais s’il va séduire ou détruire. Et ce flottement ajoute une vraie richesse dramatique.
Un film qui ose parler du monde
Derrière la fantaisie, il y a des vérités qui piquent. Et ça ne fait pas de mal.
Sans jamais asséner, le film évoque nos réalités les plus brûlantes. Les dérives des ultra-riches. Les frontières qui rejettent. Les conflits qui débordent. Le tout à travers une mise en scène symbolique, mais jamais froide.
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Des enfants déplacés sans repère.
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Des milliardaires qui veulent privatiser le ciel.
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Des médias qui manipulent plus vite que leur ombre.
Superman, dans ce contexte, n’est pas une réponse. C’est une question. Et parfois, juste un regard bienveillant. Un rappel que le pouvoir ne vaut rien sans conscience. Et que l’espoir peut encore porter une cape, sans avoir à faire la leçon.
Un vent nouveau souffle sur DC
On le sent : une ère s’ouvre. Plus légère, plus libre, plus joyeuse.
Fini l’ambiance crépusculaire à la Snyder. Place à un univers qui respire, qui ose la couleur, qui accueille l’humour sans honte. C’est une autre approche, moins grandiloquente, mais plus proche de nous.
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Les personnages secondaires ont enfin un peu de place.
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L’univers partagé s’installe doucement, sans forcer.
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L’énergie est joyeuse, presque contagieuse.
C’est un pari risqué. Certains crieront à la trahison. D’autres regretteront la gravité d’avant. Mais cette légèreté assumée, cette volonté de sourire sans cynisme, c’est peut-être le vrai changement.
Quelques limites, mais beaucoup de cœur
Évidemment, tout n’est pas parfait. Et tant mieux.
Le rythme peut sembler un peu trop rapide. Certaines transitions manquent de souffle. L’équilibre entre humour et tension penche parfois du mauvais côté. Mais rien de grave.
Ce sont des imperfections qui témoignent d’une chose précieuse : le film a été fait avec envie. Il respire l’amour du personnage, du genre, du public aussi. Et ça, c’est rare.
Un super-héros qui te regarde droit dans les yeux
Pas de leçon. Pas de supériorité. Juste un type qui te demande comment tu vas.
C’est peut-être ça, la magie de ce Superman nouvelle version. Il ne cherche pas à impressionner. Il tend la main. Il écoute. Il fait ce qu’il peut. Et c’est assez. Parfois, c’est même tout ce qu’on attend d’un héros.
Trois idées pour prolonger la magie après la séance
🎒 Prépare ton kit post-projection :
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Relis un vieux comic avec ta boisson préférée.
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Dessine ton Superman intérieur : doux, drôle, imprévisible ?
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Raconte ton moment préféré à un ami qui déteste les super-héros (et vois s’il change d’avis).
🧃 Astuce séance : choisis une place centrale, baisse la lumière, et laisse-toi emporter. L’émotion passe mieux quand on arrête d’analyser.
🎧 Playliste secrète : après le film, écoute un bon vieux Bowie. Ça colle parfaitement à l’ambiance : spatial, pop, humain, sincère.
Et toi, ce Superman-là… tu lui ferais confiance ? Peut-être qu’on n’a pas besoin d’un héros parfait. Juste de quelqu’un qui reste debout, même quand tout tremble. Quelqu’un qui te regarde, te sourit, et te dit : « Je suis là. »