On le sent dès les premières minutes : ce nouveau Mission Impossible n’a pas peur de jouer la carte du sérieux. Mais est-ce vraiment une bonne idée ? Si tu te demandes si ce film est un chef-d’œuvre ou un naufrage, accroche-toi : je t’embarque pour une plongée dans un océan de cascades, de sermons et de Tom Cruise divinisé. Prêt à chausser tes lunettes noires et à déjouer les pièges du Seigneur des Mensonges ? Allons-y !
Un film qui se prend (beaucoup) trop au sérieux
Avant, Mission Impossible, c’était un peu comme un feu d’artifice du samedi soir. Tu posais ton cerveau sur la table, tu te calais dans ton fauteuil et tu te laissais emporter par les cascades folles et les gadgets dignes de MacGyver sous acide. Pas besoin de réfléchir, juste kiffer.
Mais là, surprise ! Le Jugement dernier décide de nous la jouer grandiose. Comme un magicien qui, au lieu de sortir son lapin du chapeau, t’explique en long et en large comment fonctionne son tour. Résultat : la première heure ressemble à un cours magistral d’histoire d’Ethan Hunt (alias Tom Cruise), entrecoupé de montages et de voix off dignes des plus grands discours présidentiels.
Tu vois le genre ? Ces profs qui, le matin, t’annonçaient d’un ton grave : « Aujourd’hui, c’est important, alors ouvrez vos cahiers. » Eh bien, c’est un peu ça. Rarement on aura vu un film aussi stupide se prendre autant au sérieux. Deux heures d’exposition ultra-laborieuse et sentencieuse pour deux bonnes séquences : le ratio est pathétique. Mais qu’importe : la seule raison d’être de ce Mission : Impossible, c’est la consécration ultime de la secte Tom Cruise, que le scénario indigent transforme – littéralement ! – en Dieu.
Quand la franchise perd (un peu) le nord
Tu te souviens des répliques mythiques qui nous faisaient marrer entre deux explosions ? Ici, c’est remplacé par des envolées lyriques dignes d’un sermon du dimanche matin :
- « Chaque sacrifice personnel que vous avez consenti a apporté à ce monde un nouveau lever de soleil. »
- « Vous êtes toujours le meilleur des hommes, même dans les pires moments. »
Sérieusement, tu sens l’encens et les bougies, non ?
En plus, on a droit à des montages d’archives dignes d’un best-of de la saga, avec des images recyclées à gogo. Comme si on avait besoin de se rappeler que Tom Cruise a déjà sauvé le monde quinze fois !
On se demande parfois si on regarde un film ou une bande-annonce géante pour la carrière de Tom Cruise. À ce rythme-là, si le film avait inséré un plan de Top Gun ou de Edge of Tomorrow, personne n’aurait tiqué.
L’ennemi ultime : une IA biblique sortie d’un mauvais rêve
Ah, l’Entité ! Rien que le nom donne des frissons, tu ne trouves pas ? C’est le grand méchant du film : une intelligence artificielle omnisciente, omnipotente, omniprésente (et omnichiante).
Imagine une IA croisée avec un prêcheur télévangéliste. On a droit à des perles de dialogues :
- « parasite numérique mangeur de vérité »
- « anti-dieu »
- « Seigneur des mensonges »
Avoue que ça claque ! On dirait le titre d’un vieux film de série B italienne, un soir de pleine lune.
Mais l’Entité, on la voit à peine. On la devine dans des discours apocalyptiques et des sous-entendus plus épais qu’un manuel de catéchisme. À l’écran ? Nada. Résultat : on attend le grand affrontement épique… et on reste un peu sur notre faim.
Une peur d’aujourd’hui… et d’hier
L’Entité, c’est un peu le reflet de nos angoisses modernes. Une IA qui vole nos données, manipule nos esprits et menace de détruire l’humanité à coups de likes et de tweets assassins.
Et Tom Cruise ? Il débarque comme le chevalier blanc de la croisade numérique. Dans une scène hallucinante, il tabasse un type pour avoir passé trop de temps sur Internet. L’exutoire collectif parfait, tu trouves pas ?
Mais plutôt que de nous plonger dans une vraie réflexion sur la technologie et ses dangers, le film préfère empiler les citations bibliques et les scènes de foule vaguement menaçantes à Trafalgar Square.
Tom Cruise : le gourou, le prêtre, le messie
On l’aime bien Tom Cruise, faut l’avouer. Sa course mythique, son sourire ultra-bright, ses cascades dignes de Buster Keaton. On admire son dévouement total à la franchise. Mais là, ça frôle carrément la canonisation.
Dans Le Jugement dernier, Ethan Hunt devient littéralement un dieu vivant. Chaque figurant, chaque ligne de dialogue, chaque plan semble conçu pour nous rappeler à quel point il est indispensable. Comme si le film entier était une lettre d’amour à Tom Cruise, rédigée par Tom Cruise et validée par Tom Cruise.
Tu veux un exemple ?
- Chaque plan le montre en train de courir, de grimacer, de méditer sur le sort du monde.
- Chaque figurant se fige pour l’écouter, bouche bée.
- Chaque méchant tremble devant lui comme un enfant puni.
Un peu de nuance n’aurait pas fait de mal, tu ne trouves pas ?
La première heure : un tunnel sans fin
Les premières soixante minutes du film, c’est un marathon de bavardages pompeux. Les personnages refont le monde avec des phrases à rallonge dignes d’un manuel de philosophie de Terminale.
- « Ethan Hunt est la manifestation vivante du destin. »
- « C’est une incarnation du chaos, capable de lire dans les pensées et de changer de forme. »
Sérieusement, t’avais déjà entendu un truc pareil ? Moi non plus.
On a l’impression que le film nous prépare au grand final… qui tarde à venir. En attendant, on subit des résumés des épisodes précédents, comme si on avait besoin de se rappeler que Tom Cruise avait déjà tout fait, tout vu et tout sauvé.
Un film qui se réveille enfin (ouf !)
Mais attends, c’est pas fini ! Après ce tunnel de blabla, le film se réveille enfin.
Et là, on retrouve l’ADN de Mission Impossible qu’on adore :
- Une séquence sous-marine à couper le souffle, avec Ethan Hunt qui rebondit d’une torpille à l’autre comme un flipper géant.
- Une cascade aérienne de folie, où Tom Cruise s’accroche aux ailes d’un avion en plein vol — la classe à Dallas !
- Des bagarres à gogo et des gadgets qui feraient pâlir James Bond.
Dans ces moments-là, le film nous rappelle pourquoi on l’aime. Quand Ethan Hunt fait le clown acrobate et le funambule casse-cou, on est scotchés à l’écran, le pop-corn à la main.
La touche finale : du grand spectacle… recyclé
Mais petit bémol (eh oui). Certains passages sentent franchement le réchauffé.
- La grande scène d’action finale ? Une copie quasi conforme de celle de Fallout.
- Les personnages secondaires oubliés qui reviennent ? Une astuce un peu paresseuse pour nous faire croire qu’il y a une vraie continuité.
- Les easter eggs un peu lourdingues (genre la date de sortie du premier film) ? Comme si on avait tous un diplôme de fan absolu de Mission Impossible !
La vraie menace : la machine contre l’humain
Et si, finalement, l’Entité avait écrit le scénario elle-même ?
- Des synopsis paresseux
- Des scènes recyclées
- Des rappels à gogo
Par moments, ça sent presque l’algorithme, tu trouves pas ?
Mais le vrai combat se joue en coulisses. D’un côté, la passion humaine de Tom Cruise et Christopher McQuarrie, prêts à transpirer sang et eau pour nous offrir un grand spectacle fait main. De l’autre, la machine hollywoodienne, prête à broyer la saga dans un multiverse de crossovers et de marketing façon Marvel.
Peut-être que la plus belle victoire de ce film, c’est d’avoir gardé, malgré tout, une petite flamme d’humanité dans ce grand cirque numérique.
Et toi, tu choisis quoi ?
Alors, ce Jugement dernier : chef-d’œuvre ou désastre ?
Si tu as la patience d’attendre que le film sorte enfin la tête de l’eau après son premier acte assommant, tu pourras te régaler des cascades et des gadgets. Tu pourras aussi te marrer devant des dialogues dignes des pires meetings électoraux.
Mais tu sais quoi ? On l’aime quand même, ce Tom Cruise. Il court toujours aussi vite, il saute toujours aussi haut, et il est prêt à risquer sa vie pour nous divertir.
Petits secrets du film à ne pas rater
- La séquence sous-marine : un sous-marin transformé en manège à sensations, à voir absolument !
- La cascade en avion : un moment de bravoure made in Tom Cruise, à ne manquer sous aucun prétexte.
- Les répliques cultes à ressortir entre amis : « Ethan Hunt est la manifestation vivante du destin. » (Ça en jette en soirée !)
- Les clins d’œil aux précédents volets : amuse-toi à les repérer, ça fait partie du jeu.
Un dernier clin d’œil pour la route
Mission Impossible, c’est comme un vieux pote qu’on retrouve après des années. Parfois, il radote un peu, parfois il nous refait les mêmes blagues. Mais à la fin, on l’aime pour son énergie de dingue et son envie de nous faire rêver.
Alors, prêt à courir après Tom Cruise une fois de plus ? 🚁