Duel au soleil, Rio Bravo, Impitoyable, Il était une fois dans l’Ouest… À force de vouloir classer les westerns, on finit toujours par vivre la même scène : celle où l’on essaie de ranger des légendes trop grandes pour entrer dans une liste si petite. Mais c’est aussi pour ça qu’on aime le genre : parce qu’il raconte l’Amérique, ses contradictions, ses colères, ses fantômes – et qu’il le fait avec un souffle que peu de cinématographies ont su égaler.
Voici donc un Top 50, pensé comme une traversée de sept décennies de cinéma. Du western fondateur au western spaghetti, du western politique au western réinventé, ce classement est une déclaration d’amour à un genre qui a tout donné au cinéma : ses héros, ses monstres, ses paysages et son imaginaire.
TOP 50 — Les westerns incontournables
50 à 41 : Les fondations du mythe
50. La Chevauchée fantastique (1939, John Ford)
La diligence comme théâtre du monde.
Pourquoi c’est génial : Le western matriciel. Ford invente tout : le rythme, l’ampleur, la tension.
49. La Charge fantastique (1941, Raoul Walsh)
Le mythe de Custer revisité façon Hollywood.
Pourquoi c’est génial : Un souffle épique et une tragédie romanesque inégalée.
48. Duel au soleil (1946, King Vidor)
Un western fiévreux, baroque, brûlant.
Pourquoi c’est génial : La passion devient un personnage à part entière.
47. La Rivière rouge (1948, Howard Hawks)
Un père, un fils, un troupeau et un affrontement.
Pourquoi c’est génial : John Wayne, dans l’un de ses rôles les plus complexes.
46. La Charge héroïque (1949, John Ford)
L’armée, oui. Mais surtout l’humain.
Pourquoi c’est génial : Le western le plus tendre et mélancolique de Ford.
45. Winchester ’73 (1950, Anthony Mann)
Une arme devenue fil narratif.
Pourquoi c’est génial : Une structure incroyable et un Stewart trouble comme jamais.
44. La Flèche brisée (1950, Delmer Daves)
Le premier western véritablement pro-amérindien.
Pourquoi c’est génial : Humaniste, pionnier, essentiel.
43. Rio Grande (1951, John Ford)
Un couple déchiré par l’Histoire.
Pourquoi c’est génial : Wayne + O’Hara = un duo mythique.
42. La Captive aux yeux clairs (1952, Howard Hawks)
Des trappeurs, l’amour, les grands espaces.
Pourquoi c’est génial : Hawks signe un western tendre et lumineux.
41. Johnny Guitare (1954, Nicholas Ray)
Un western rouge, féminin, baroque.
Pourquoi c’est génial : Joan Crawford électrise l’écran.
40 à 31 : L’âge d’or absolu
40. L’Homme de la plaine (1955, Anthony Mann)
Un étranger, des secrets, une ville.
Pourquoi c’est génial : Le western pur, tendu comme un arc.
39. La Prisonnière du désert (1956, John Ford)
La quête obsessionnelle de John Wayne.
Pourquoi c’est génial : Une œuvre sombre, brutale, immense.
38. Rio Bravo (1959, Howard Hawks)
Le western parfait : humour, action, romance.
Pourquoi c’est génial : Une partition de cinéma à elle seule.
37. Les Sept mercenaires (1960, John Sturges)
Sept hommes, un village, un mythe.
Pourquoi c’est génial : Un casting d’anthologie et une énergie irrésistible.
36. L’Homme qui tua Liberty Valance (1961, John Ford)
Quand la légende devient vérité.
Pourquoi c’est génial : Le western qui enterre le western.
35. Le Train sifflera trois fois (1952, Zinnemann)
Le western du devoir contre tous.
Pourquoi c’est génial : Une tension morale exemplaire.
34. Vera Cruz (1954, Robert Aldrich)
Le western cynique, nerveux, explosif.
Pourquoi c’est génial : Lancaster + Cooper = duo électrique.
33. 3h10 pour Yuma (1957, Delmer Daves)
Un fermier, un prisonnier, une morale.
Pourquoi c’est génial : Une leçon de tension psychologique.
32. Le Jardin du diable (1954)
Farouche, hypnotique, superbe.
Pourquoi c’est génial : Une ambiance unique, presque mystique.
31. La Conquête de l’Ouest (1962)
Hollywood en Cinérama.
Pourquoi c’est génial : Un monument de spectacle.
30 à 21 : La révolution italienne
30. Pour une poignée de dollars (1964, Sergio Leone)
Le jeu du pouvoir.
Pourquoi c’est génial : L’acte de naissance du western spaghetti.
29. Et pour quelques dollars de plus (1965, Leone)
Plus ample, plus nerveux.
Pourquoi c’est génial : Lee Van Cleef impérial.
28. Django (1966, Sergio Corbucci)
Un cercueil et une mitraillette.
Pourquoi c’est génial : Le western spaghetti dans sa forme brute.
27. Le Bon, la Brute et le Truand (1966, Sergio Leone)
Le monument absolu.
Pourquoi c’est génial : Morricone + Leone + Eastwood, tout simplement.
26. Le Grand Silence (1968, Sergio Corbucci)
Le western glacé.
Pourquoi c’est génial : L’un des films les plus noirs jamais tournés.
25. Il était une fois dans l’Ouest (1969, Leone)
L’opéra du western.
Pourquoi c’est génial : La puissance du mythe à son sommet.
24. Mon nom est Personne (1973)
Humour, mélancolie, hommage.
Pourquoi c’est génial : Fonda crépusculaire, Hill solaire.
23. Keoma (1976)
Un western halluciné.
Pourquoi c’est génial : Le dernier souffle du spaghetti.
22. Le Dernier Face-à-Face (1967)
Politique et violent.
Pourquoi c’est génial : Un film révolutionnaire avant l’heure.
21. Tire encore si tu peux (1967)
Grotesque, violent, culte.
Pourquoi c’est génial : Le spaghetti poussé à sa folie maximale.
20 à 11 : Vers le western moderne
20. La Horde sauvage (1969, Sam Peckinpah)
La fin d’un monde.
Pourquoi c’est génial : Violence lyrique et désespoir total.
19. Butch Cassidy et le Kid (1969)
Deux hors-la-loi et une amitié.
Pourquoi c’est génial : La bromance originelle.
18. Josey Wales hors-la-loi (1976, Eastwood)
La vengeance d’un fermier.
Pourquoi c’est génial : Le grand retour du western humaniste.
17. La Porte du paradis (1980, Cimino)
La fresque maudite.
Pourquoi c’est génial : Un film démesuré, visionnaire, sublime.
16. Pale Rider (1985)
Un cavalier surgit du mythe.
Pourquoi c’est génial : Eastwood, spectre de l’Ouest.
15. Danse avec les loups (1990)
L’Amérique vue autrement.
Pourquoi c’est génial : Une fresque humaniste et sensible.
14. Impitoyable (1992, Eastwood)
Le dernier grand western classique.
Pourquoi c’est génial : Eastwood brise le mythe une bonne fois pour toutes.
13. Tombstone (1993)
Stylé, vibrant, culte.
Pourquoi c’est génial : Val Kilmer en Doc Holliday, inoubliable.
12. Dead Man (1995)
Le western métaphysique.
Pourquoi c’est génial : Jarmusch réinvente l’Ouest comme un rêve noir.
11. Open Range (2003)
Sobre, puissant, élégant.
Pourquoi c’est génial : Un western « à l’ancienne » magnifique.
10 à 1 : Les chefs-d’œuvre contemporains
10. The Proposition (2005)
Le western australien brutal.
Pourquoi c’est génial : Une atmosphère sèche, sauvage, hypnotique.
9. The Assassination of Jesse James (2007)
Le poème du Far West.
Pourquoi c’est génial : Visuellement sublime, émotionnellement déchirant.
8. Appaloosa (2008)
Un western d’acteurs.
Pourquoi c’est génial : Écriture fine, ambiance mélancolique.
7. True Grit (2010, Coen)
Une quête initiatique.
Pourquoi c’est génial : Steinfeld + Bridges = étincelles.
6. The Revenant (2015)
Une survie épique.
Pourquoi c’est génial : Une immersion sensorielle totale.
5. Bone Tomahawk (2015)
Le western horrifique.
Pourquoi c’est génial : Brutal, dérangeant, inoubliable.
4. Hell or High Water (2016)
Un western moderne, social, nerveux.
Pourquoi c’est génial : D’une justesse implacable.
3. The Rider (2017)
Le western intime.
Pourquoi c’est génial : Un film d’une humanité bouleversante.
2. The Power of the Dog (2021)
Le western psychologique.
Pourquoi c’est génial : Venimeux, sophistiqué, magistral.
1. Les Huit Salopards (2016, Tarantino)
Un huis clos toxique sous la neige.
Pourquoi c’est génial : Tarantino au sommet : dialogues, tension, cruauté.

