En 2013, une inconnue australienne de 23 ans frappe à la porte d’Hollywood. Elle s’appelle Margot Robbie. Et dans Le Loup de Wall Street, elle explose littéralement à l’écran. Mais pas seulement pour sa beauté ravageuse ou son accent new-yorkais bluffant. Non. Ce qui marque, ce qui choque, ce qui reste, c’est cette scène. Celle où Naomi, son personnage, entre dans la pièce. Et enlève tout. Sans ciller. Sans trembler. Sans rien demander à personne.
On croit souvent que cette nudité frontale était un coup de Scorsese. Une provocation de plus dans ce film ultra-décadent. Mais la vérité, c’est tout l’inverse : c’est Margot Robbie elle-même qui a demandé à être entièrement nue.
Et cette décision, elle l’a prise en femme de tête.
Quand Margot Robbie prend le contrôle : “C’est elle qui joue la carte”
Invitée du podcast Talking Pictures, animé par Ben Mankiewicz (TCM), Margot Robbie est revenue sur ce moment clé de sa carrière. Et elle l’explique très simplement : cette scène ne pouvait pas exister autrement.
“Scorsese m’a dit : Tu peux porter un peignoir si tu préfères. Mais j’ai répondu : Ce n’est pas ce qu’elle ferait. Le but, c’est qu’elle sorte complètement nue. C’est la carte qu’elle joue à ce moment-là.”
Et voilà. La nudité, ici, n’est ni gratuite, ni imposée. Elle est un acte de pouvoir. Un coup d’échec parfaitement maîtrisé par son personnage, Naomi Lapaglia, épouse du mégalo Jordan Belfort. Quand elle apparaît ainsi, nue dans l’encadrement de la porte, elle reprend la main. Ce n’est pas une femme objet, c’est une femme stratège. Elle mène le jeu. Et Margot, elle, a parfaitement saisi l’enjeu.
Scène culte, choix risqué : la Reine Margot impose sa vision
Ce choix n’est pas anodin. En 2013, Margot Robbie débarque à peine à Hollywood. Elle aurait pu faire profil bas, accepter les propositions du maître Scorsese, jouer la sécurité. Mais non. Elle préfère assumer pleinement son rôle, quitte à en choquer certains. Et c’est ce qui va l’imposer, d’entrée de jeu, comme une actrice à la fois courageuse et brillante.
Margot Robbie ne joue pas les starlettes. Elle joue à fond. Et dès le casting du film, elle l’a prouvé.
“Je l’ai frappé au visage” : l’anecdote culte du casting avec DiCaprio
On connaît tous l’histoire aujourd’hui, mais elle reste savoureuse. Lors de l’audition, elle doit partager une scène avec Leonardo DiCaprio. Un moment intense, un baiser est prévu. Mais Margot, fidèle à elle-même, va tout bouleverser.
“Je me suis dit : Je pourrais embrasser Leonardo DiCaprio, et raconter ça à tous mes amis… Puis j’ai pensé : Non. Et je l’ai frappé au visage.”
Silence total. Trois secondes de flottement. Puis un éclat de rire général. Scorsese et DiCaprio sont conquis. Ce coup de bluff devient le moment décisif qui lui ouvre les portes du film.
“Je me disais : Je vais finir en prison, c’est sûr. Pourquoi tu l’as frappé si fort ?!”
Mais non. Ce geste, instinctif, sincère, presque animal, va marquer les esprits. Robbie n’est pas juste belle. Elle est imprévisible, magnétique, puissante. Et elle le prouve dès la première minute.
De Naomi à Barbie : une carrière tout feu tout flamme
Depuis ce rôle culte dans Le Loup de Wall Street, Margot Robbie a tout joué. Les badass, les reines, les barjos, les barbies. Et à chaque fois, elle réinvente son personnage, en y mettant de l’intelligence, de l’audace et une vraie force intérieure.
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En 2017, elle crève l’écran dans Moi, Tonya, biopic déjanté de la patineuse Tonya Harding.
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En 2018, elle devient une Élisabeth I troublante dans Marie Stuart, Reine d’Écosse.
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En 2023, elle transforme Barbie en icône féministe pop dans Barbie de Greta Gerwig.
Elle incarne tout. Elle peut tout. Et surtout, elle choisit ses rôles comme elle a choisi cette scène de nudité : en conscience, en force, sans jamais se laisser dicter les règles.
Et maintenant ? La suite s’annonce tout aussi brillante
En 2025, Margot Robbie continue sa route avec des projets qui font saliver :
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A Big Bold Beautiful Journey, un road movie avec Colin Farrell,
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Et surtout, une adaptation très attendue des Hauts de Hurlevent signée Emerald Fennell (Saltburn, Promising Young Woman), où Margot pourrait bien encore une fois casser les codes.
Margot Robbie, actrice libre, femme en contrôle
Ce que cette scène dans Le Loup de Wall Street raconte au fond, ce n’est pas seulement la décadence des années 90, ni l’audace d’un personnage. C’est le début d’un parcours d’actrice qui choisit ses armes. Margot Robbie n’a jamais voulu être un simple rouage dans la machine hollywoodienne. Elle a choisi d’être celle qui décide, celle qui tranche, celle qui ose.
Et cette fameuse nudité, loin d’être un outil marketing, devient un symbole. Celui d’une femme qui ne se cache pas. Ni derrière un peignoir, ni derrière une façade.


