C’est confirmé, deadpool sera bien dans Avengers 5, sous-titré Doomsday, mais il ne fera pas partie de l’équipe des super-héros. Le film est destiné à renflouer les caisses de Marvel après plusieurs échecs et déceptions au box-office. Cette annonce a secoué la sphère des amateurs de comics, promettant un long-métrage aux allures d’événement cinématographique majeur, orchestré pour redorer le blason d’un univers en perte de vitesse. La présence du mercenaire disert, connu pour son humour corrosif et sa tendance à briser le quatrième mur, soulève autant de questions qu’elle ne suscite d’enthousiasme.
Deadpool : un personnage en marge des Avengers
L’intégration de Deadpool dans un film choral de l’envergure d’Avengers est un pari audacieux. Le personnage, par sa nature même, se situe à l’opposé des figures héroïques et structurées qui composent habituellement l’équipe des plus grands héros de la Terre. Son arrivée ne se fera donc pas sous la bannière d’un nouveau membre, mais plutôt comme un électron libre dont les motivations resteront probablement aussi floues que ses allégeances.
Un anti-héros par définition
Wade Wilson, alias Deadpool, n’a jamais été un héros au sens traditionnel du terme. C’est un anti-héros, un mercenaire dont le compas moral est notoirement déréglé. Ses méthodes sont violentes, son langage est cru et ses objectifs sont souvent égoïstes. Le voir collaborer avec des personnages comme Captain America ou Thor relève de l’improbable. Son inclusion dans le récit principal suggère un rôle de perturbateur, un grain de sable dans une mécanique bien huilée, plutôt que celui d’un allié loyal. Il est l’incarnation du chaos, là où les Avengers représentent l’ordre.
L’indépendance comme marque de fabrique
Historiquement, que ce soit dans les bandes dessinées ou dans ses précédentes apparitions cinématographiques, Deadpool a toujours fonctionné en marge des grandes équipes. Même au sein de la X-Force, il était un élément difficilement contrôlable. Cette indépendance est essentielle à son identité. Le priver de cette caractéristique pour en faire un simple soldat dans les rangs des Avengers serait une trahison du personnage. Les scénaristes semblent l’avoir compris en précisant d’emblée qu’il ne rejoindrait pas l’équipe. On peut donc s’attendre à le voir poursuivre son propre agenda, croisant la route des héros par nécessité ou par pur hasard.
Ce statut unique de franc-tireur le positionne comme un observateur critique des événements, capable d’offrir une perspective radicalement différente sur les enjeux apocalyptiques du film. Son regard extérieur sera sans doute la clé de son importance narrative, ce qui nous amène à considérer la manière dont il pourrait infléchir le cours de l’histoire.
L’impact potentiel de Deadpool sur le scénario
La simple présence de Deadpool change la donne. Son pouvoir le plus singulier n’est pas sa capacité de régénération, mais sa conscience d’être un personnage de fiction. Cette aptitude méta pourrait devenir un outil scénaristique d’une puissance redoutable dans le cadre d’une saga explorant le multivers.
Le commentateur du multivers
Dans un film intitulé Doomsday, qui s’annonce comme un rassemblement de héros de différentes réalités, Deadpool est le seul à pouvoir commenter l’absurdité de la situation avec une lucidité déconcertante. Il pourrait être celui qui explique, à sa manière, les règles complexes du crossover au public et même aux autres personnages. Son rôle pourrait consister à :
- Pointer du doigt les incohérences scénaristiques volontaires entre les différentes franchises.
- Interagir directement avec les personnages des films X-Men des années 2000, en faisant référence à leur passé cinématographique.
- Servir de guide irrévérencieux à travers les méandres du multivers, brisant la tension des moments les plus sombres.
Un agent du chaos narratif
Plus qu’un simple ressort comique, Deadpool pourrait être un véritable catalyseur. Ses actions, imprévisibles et souvent amorales, pourraient avoir des conséquences dramatiques sur le plan des héros. Il pourrait, par inadvertance ou par calcul, saboter une mission cruciale ou, à l’inverse, trouver une solution que personne n’aurait envisagée. Son imprévisibilité est sa plus grande force et pourrait être l’élément qui empêche le récit de suivre un schéma classique de film de super-héros.
Cette approche non conventionnelle du personnage est en phase avec la nécessité pour Marvel de se réinventer. La saga du multivers offre un terrain de jeu idéal pour expérimenter, et le choix d’un titre aussi sombre que “Doomsday” indique une volonté de rupture.
Doomsday : nouvelle direction pour Marvel
Le sous-titre Doomsday n’est pas anodin. Il évoque une menace finale, une apocalypse imminente qui dépasse tout ce que les héros ont affronté jusqu’à présent. C’est le signe d’une volonté de la part du studio de monter les enjeux à un niveau sans précédent, notamment pour répondre à une certaine lassitude du public et à des résultats financiers en demi-teinte.
Répondre à la crise par l’événementiel
Après une série de films aux performances commerciales et critiques jugées décevantes, Marvel Studios joue une carte maîtresse. La stratégie est claire : créer un événement si massif qu’il devient incontournable. Rassembler les Avengers, les 4 Fantastiques, les X-Men et y ajouter l’un des personnages les plus populaires du moment est une formule pensée pour garantir un succès phénoménal et relancer la machine.
| Phase du MCU | Box-office moyen par film | Accueil critique (agrégateur) |
|---|---|---|
| Phase 3 (2016-2019) | 1,16 milliard $ | Très positif |
| Phase 4 (2021-2022) | 775 millions $ | Mitigé |
| Phase 5 (2023-en cours) | 540 millions $ (estimation) | Variable |
Un ton plus sombre et mature ?
Le titre Doomsday suggère une tonalité plus grave. La présence de Deadpool, un personnage issu d’un univers R-rated (classé pour adultes), pourrait également indiquer une volonté d’explorer des thématiques plus matures. Le défi sera de marier l’humour noir et la violence graphique associés au mercenaire avec le ton plus grand public habituel des films Avengers. Cet équilibre délicat sera la responsabilité des réalisateurs choisis pour ce projet titanesque.
Pour mener à bien une entreprise d’une telle ampleur, le studio a fait appel à un duo de cinéastes qui a déjà prouvé sa capacité à gérer des récits complexes et des distributions pléthoriques.
Anthony et Joe Russo aux commandes
Le retour des réalisateurs d’Infinity War et Endgame à la barre d’un film Avengers est un signal fort envoyé au public. Il s’agit d’une promesse : celle d’un spectacle à la hauteur des attentes, capable de jongler avec une multitude de personnages et d’arcs narratifs sans perdre le spectateur en chemin.
Les maîtres de la fresque super-héroïque
Leur expérience est un atout majeur. Ils ont démontré une habileté certaine à construire des récits où chaque personnage, même secondaire, a son moment pour briller. Leur approche, qui mêle scènes d’action spectaculaires, enjeux dramatiques intenses et touches d’humour bien placées, semble parfaitement adaptée à un projet comme Avengers: Doomsday. Leur savoir-faire en matière de gestion d’ensemble est incontestable.
Le défi Deadpool
L’intégration de Deadpool représente cependant un défi inédit pour le duo. Comment diriger un personnage qui sait qu’il est dans un film réalisé par eux ? Vont-ils l’autoriser à briser le quatrième mur pour s’adresser à eux directement ? Cette dimension méta pourrait donner lieu à des scènes d’une créativité folle, mais elle exige une écriture particulièrement fine pour ne pas tourner au simple gadget. C’est un test pour leur style de réalisation, qui devra s’adapter à cet élément perturbateur.
Le succès de cette collaboration déterminera non seulement la qualité du film, mais aussi sa capacité à atteindre les objectifs financiers stratosphériques qui lui sont fixés.
Quelles conséquences pour le box-office ?
L’enjeu financier derrière Avengers: Doomsday est colossal. Le film est conçu comme le point d’orgue de la saga du multivers et doit non seulement être rentable, mais aussi restaurer la confiance des investisseurs et du public dans la marque Marvel.
Une machine à succès programmée
En combinant la popularité de la franchise Avengers, le retour des héros iconiques, l’attrait de la nouveauté avec les 4 Fantastiques et les X-Men, et le phénomène Deadpool, le studio a assemblé ce qui ressemble à un succès commercial garanti. L’attente est immense, et les prévisions placent déjà le film comme un candidat potentiel au club très fermé des longs-métrages ayant dépassé les deux milliards de dollars de recettes mondiales. Chaque élément a été calculé pour maximiser l’impact.
L’équation de la classification
Une question demeure : le film osera-t-il une classification plus restrictive pour accommoder la nature de Deadpool ? Un film PG-13 (déconseillé aux moins de 13 ans) toucherait un public plus large, mais pourrait édulcorer le personnage. Un film R-rated (interdit aux moins de 17 ans non accompagnés) respecterait l’ADN de Deadpool mais limiterait son audience potentielle. Un compromis intelligent devra être trouvé pour satisfaire tout le monde, une décision qui aura un impact direct sur les recettes finales et sur la manière dont le personnage sera finalement intégré.
Cette intégration est d’ailleurs plus qu’un simple caméo ou un rôle secondaire ; elle symbolise la fusion de deux univers cinématographiques distincts.
L’intégration de Deadpool dans l’univers Marvel
L’arrivée de Deadpool dans le MCU n’est pas une simple addition de personnage. C’est la concrétisation du rachat de la 20th Century Fox par Disney, un événement qui a remodelé le paysage hollywoodien. Le personnage de Wade Wilson est le symbole vivant de cette fusion.
Le pont entre deux mondes
Deadpool est le seul personnage qui peut, de manière crédible et humoristique, commenter son propre passage d’un univers de studio à un autre. Il est le pont parfait entre la franchise X-Men, qui a défini le genre super-héroïque au début des années 2000, et le MCU, qui l’a dominé pendant plus d’une décennie. Sa présence légitime le rassemblement de personnages qui, il y a quelques années encore, ne pouvaient légalement pas se rencontrer à l’écran.
Vers un MCU plus méta et diversifié
Si l’intégration de Deadpool est une réussite, elle pourrait ouvrir la porte à plus d’expérimentations au sein de l’univers Marvel. Le studio pourrait être encouragé à produire des films aux tons plus variés, s’éloignant de la formule qui a fait son succès mais qui montre aujourd’hui ses limites. L’humour méta, l’autodérision et la volonté de jouer avec les codes du genre pourraient devenir des outils plus courants. Deadpool n’est peut-être pas un Avenger, mais il pourrait bien être le sauveur inattendu dont le MCU a besoin pour se renouveler.
La confirmation de Deadpool dans un rôle central mais extérieur à l’équipe des Avengers dans Doomsday est une manœuvre stratégique majeure pour Marvel. C’est la promesse d’un film-événement qui utilise un personnage iconoclaste pour dynamiser une formule, tout en s’appuyant sur des réalisateurs chevronnés pour garantir une exécution à la hauteur des enjeux financiers et créatifs. Ce méga-crossover se positionne non seulement comme une conclusion épique à la saga du multivers, mais aussi comme le possible point de départ d’une nouvelle ère plus audacieuse pour l’univers cinématographique Marvel.

