Le Diable au corps – Casting complet et secrets de tournage
Sorti au milieu des années 80, Le Diable au corps (Il diavolo in corpo) reste l’un des films les plus sulfureux et controversés du cinéma italien. Signé Marco Bellocchio, ce drame passionnel bouleverse par la force de son jeu, la tension de ses dialogues et la sensualité brûlante de ses scènes.
Mais derrière cette intensité, un casting audacieux et habité donne vie à l’histoire d’un amour impossible.
🌹 L’histoire en quelques mots
Le film raconte la liaison fiévreuse entre Andrea, un jeune lycéen, et Giulia, une femme fiancée à un terroriste emprisonné.
Entre innocence et transgression, l’amour se mêle à la politique, au désir et à la folie d’une époque.
Bellocchio, fidèle à sa réputation, explore les zones les plus troublantes du sentiment amoureux, sans détour.
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Le Diable au corpsUne jeune femme désespérée menace de se jeter du haut d'un toit. De l'immeuble voisin, Andréa Raimondi, lycéen romain, et ses camarades de classe, assistent à la scène. Par hasard, son regard croise, sur la terrasse proche, celui de la très belle Giulia Dozza, témoin comme lui. Il en tombe amoureux. Quittant le cours, il la suit jusqu'au tribunal, où Giulia attend le jugement de son fiancé, Giacomo Pulcini, membre des Brigades Rouges...19,99 €18,99 €-5%
🎭 Un casting incandescent
Maruschka Detmers – Giulia
Dès son apparition à l’écran, Maruschka Detmers fascine.
Elle incarne Giulia, femme tourmentée, passionnée, prisonnière de ses contradictions.
Son regard intense et sa fragilité cachée en font l’un des visages inoubliables du cinéma italien des années 80.
C’est le rôle qui fera d’elle une icône — mélange d’audace, de sensualité et de désarroi.
🔹 Anecdote : C’est l’un de ses premiers grands rôles au cinéma, et celui qui marquera durablement sa carrière internationale.
Federico Pitzalis – Andrea
Face à elle, Federico Pitzalis incarne Andrea, l’adolescent exalté, écartelé entre la fascination et la peur.
Son jeu, à la fois naïf et sincère, porte la tension dramatique du film.
Bellocchio lui offre ici un rôle initiatique : celui d’un jeune homme confronté à la violence du désir et à la complexité morale du monde adulte.
Anita Laurenzi – Mrs. Pulcini
Présente dans plusieurs œuvres italiennes de la même époque, Anita Laurenzi prête ses traits à la mère d’Andrea.
Figure protectrice, mais dépassée par les événements, elle symbolise une génération qui ne comprend plus la jeunesse brûlante et insoumise des années 80.
Alberto Di Stasio – Professeur Raimondi
Alberto Di Stasio incarne avec justesse le professeur Raimondi, témoin silencieux de cette passion destructrice.
Sa présence à l’écran ajoute une gravité intellectuelle, un contrepoids aux élans pulsionnels des personnages principaux.
Riccardo De Torrebruna – Giacomo Pulcini
Dans le rôle du fiancé de Giulia, Riccardo De Torrebruna campe un homme absent, mais omniprésent dans le récit.
Militant politique incarcéré, il symbolise la part idéologique du film, l’engagement et le poids du passé dans un amour hors normes.
Catherine Diamant – Mrs. Raimondi
Catherine Diamant joue l’épouse du professeur Raimondi, un personnage secondaire, mais révélateur du regard social porté sur Giulia.
Son rôle, discret mais essentiel, souligne la tension entre la bienséance bourgeoise et la passion transgressive.
Anna Orso – Sig.ra Dozza
Actrice italienne reconnue pour sa présence discrète mais expressive, Anna Orso apporte au film une touche de réalisme et de sincérité.
Elle incarne une figure du quotidien, ancrée dans cette Italie à la fois moderne et tourmentée.
Lidia Broccolino – La terrorista
Lidia Broccolino, qui collabora à plusieurs reprises avec Bellocchio, incarne ici une figure de l’ombre.
Son rôle, court mais symbolique, rappelle le contexte politique pesant de l’époque : l’Italie des années de plomb, marquée par le radicalisme et la révolte.
Et aussi…
Quelques seconds rôles viennent enrichir ce tableau humain :
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Stefano Abbati – un militant aux idéaux fragiles.
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Claudio Botosso – don Pisacane, figure religieuse et morale du récit.
Ces présences discrètes participent à l’atmosphère trouble et fiévreuse du film.
🎥 Marco Bellocchio – Le réalisateur
Réalisateur phare du cinéma italien engagé, Marco Bellocchio signe ici un film à la fois charnel et politique.
Fidèle à ses thèmes de prédilection — la révolte, la culpabilité, la passion destructrice — il livre une œuvre qui bouscule les conventions et interroge la morale.
Entre réalisme cru et poésie dérangeante, Le Diable au corps s’impose comme une plongée vertigineuse dans l’intimité humaine.
🔹 Bellocchio adapte ici, librement, le roman de Raymond Radiguet publié en 1923, déjà célèbre pour son audace.
Mais il transpose l’histoire dans une Italie contemporaine, en pleine effervescence politique.
✍️ Les scénaristes
Le scénario est signé Marco Bellocchio lui-même, épaulé par une équipe resserrée.
Le réalisateur y injecte sa vision personnelle du texte original, transformant la passion adolescente en une métaphore de la lutte intérieure — entre instinct et raison, amour et interdit.
Le résultat : un film qui choque, émeut, et reste longtemps en mémoire.
💬 Pourquoi ce film continue de fasciner
Parce qu’il parle de ce que le cinéma ose rarement montrer :
le désir à vif, la passion sans filtre, la frontière fragile entre l’amour et la folie.
Chaque acteur y apporte une sincérité brute, presque dérangeante.
Et c’est ce mélange de beauté et de gêne qui fait du Diable au corps une œuvre culte.
🎞️ Fiche technique résumée
Élément | Détails |
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Titre original | Il diavolo in corpo |
Réalisation | Marco Bellocchio |
Année de sortie | 1986 |
Genre | Drame, romance |
Pays | Italie |
Scénario | Marco Bellocchio, d’après Raymond Radiguet |
Rôles principaux | Maruschka Detmers, Federico Pitzalis |
Durée | 1h50 environ |
🎬 En résumé
Avec Le Diable au corps, Marco Bellocchio signe un film incandescent, sensuel et dérangeant.
Un drame où chaque regard brûle, chaque geste compte, chaque silence pèse.
Et un casting d’une intensité rare, porté par une Maruschka Detmers inoubliable et un Federico Pitzalis bouleversant.
Un film qui n’a rien perdu de sa force, ni de sa beauté fiévreuse.