L’univers des super-héros ne cesse de surprendre, et la dernière annonce en date bouscule les codes établis. Une version alternative d’un des plus grands succès récents s’apprête à voir le jour, spécialement remaniée pour les fêtes de fin d’année. Ce projet, baptisé “Once Upon a Deadpool”, n’est pas une simple ressortie, mais une réinterprétation quasi complète du film original, visant un public différent et intégrant des scènes totalement inédites. Une initiative marketing audacieuse qui interroge autant qu’elle séduit, en proposant une relecture plus familiale des aventures de l’antihéros le plus irrévérencieux du grand écran. L’objectif est double : conquérir une nouvelle audience et offrir aux fans de la première heure une raison de retourner dans les salles obscures.
Présentation de “Once Upon a Deadpool” : une version festive de “Deadpool 2”
Loin d’être une simple version édulcorée, “Once Upon a Deadpool” se présente comme une véritable expérience cinématographique alternative. Le concept repose sur une idée simple mais efficace : reprendre la trame narrative de “Deadpool 2” et l’insérer dans un tout nouveau cadre narratif, celui d’un conte de Noël raconté par le personnage principal.
Un remontage créatif
Le film n’est pas seulement une censure des scènes les plus graphiques ou des dialogues les plus crus. Il s’agit d’un véritable remontage supervisé par l’équipe originale. Le métrage a été réorganisé pour fluidifier le récit en dépit des coupes, et surtout, pour y intégrer une toute nouvelle histoire qui sert de fil rouge. Cette approche permet de justifier le ton plus léger et de transformer le film en une sorte de parodie de conte de fées, parfaitement en phase avec l’esprit des fêtes de fin d’année. C’est un exercice de style qui démontre une volonté de ne pas simplement capitaliser sur un succès, mais de le réinventer.
Une initiative caritative
Au-delà de l’aspect commercial, le projet revêt une dimension philanthropique. Il a été annoncé qu’une partie des recettes serait reversée à une œuvre de charité. Pour chaque billet vendu lors de son exploitation limitée aux États-Unis, un dollar sera donné à l’association “Fudge Cancer”, temporairement renommée “Fudge Cancer” pour l’occasion afin de coller à l’esprit familial du film. Cette démarche ajoute une couche de bienveillance à une production initialement connue pour son cynisme, créant un contraste intéressant et une raison supplémentaire de soutenir le film.
Cette refonte ne se limite pas à un simple changement de ton ou à une bonne action. Elle vise avant tout à rendre le film accessible à une audience jusqu’alors exclue par sa classification initiale.
Un public plus jeune ciblé avec une limite d’âge assouplie
L’enjeu principal de “Once Upon a Deadpool” est d’élargir sa base de spectateurs. Le film original, classé “R” (Restricted) aux États-Unis, interdisait l’accès aux moins de 17 ans non accompagnés d’un adulte. Cette nouvelle version obtient une classification bien plus souple, le fameux “PG-13”, qui ouvre grand les portes des cinémas aux adolescents.
La signification du PG-13
Le passage à une classification PG-13 (Parents Strongly Cautioned) implique des modifications substantielles du contenu. Concrètement, cela signifie :
- Moins de violence graphique : les scènes sanglantes et les impacts de balles les plus explicites ont été retirés ou modifiés numériquement.
- Un langage édulcoré : le flot de jurons et de références explicites qui caractérise le personnage a été drastiquement réduit et souvent remplacé par des dialogues alternatifs et humoristiques.
- Des thématiques atténuées : les sous-entendus et les blagues à caractère sexuel ont été coupés ou rendus plus implicites.
L’objectif est de conserver l’humour et l’action qui ont fait le succès du film tout en le rendant acceptable pour un public familial, une gageure pour un personnage défini par sa nature transgressive.
Comparaison des classifications internationales
Si les États-Unis ont opté pour un assouplissement majeur, la situation varie selon les pays. Le Royaume-Uni, par exemple, a maintenu une classification plus stricte, témoignant des différences culturelles dans l’appréciation du contenu.
| Film | Classification États-Unis (MPAA) | Classification Royaume-Uni (BBFC) | Public Cible |
|---|---|---|---|
| Deadpool 2 (Original) | R (Restricted) | 15 | Adultes et grands adolescents |
| Once Upon a Deadpool | PG-13 | 15 | Adolescents et familles |
Ce tableau met en lumière la stratégie ciblée sur le marché américain, où le PG-13 représente un potentiel commercial considérable. Le maintien de la classification “15” au Royaume-Uni indique que, malgré les coupes, le film est toujours jugé trop intense pour les plus jeunes par certains comités de censure.
Pour justifier ce changement de ton et intégrer les coupes de manière narrative, la production a eu une idée brillante, faisant appel à une figure connue pour un rôle hommage très spécifique.
Fred Savage et son rôle hommage à “Princess Bride”
Le cœur des scènes inédites de “Once Upon a Deadpool” repose sur la présence de l’acteur Fred Savage. Il n’incarne pas un nouveau personnage dans l’univers du film, mais joue une version de lui-même, kidnappé par le héros et forcé d’écouter le récit de ses aventures. Cette mise en abyme est un clin d’œil direct et appuyé au film culte de 1987, “Princess Bride”.
Une référence méta et nostalgique
Dans “Princess Bride”, un jeune Fred Savage, malade et alité, se faisait lire une histoire par son grand-père. “Once Upon a Deadpool” recrée cette situation à l’identique, ou presque. Le décor de la chambre d’enfant est méticuleusement reproduit, et l’acteur porte même un pyjama similaire. Le héros prend la place du grand-père conteur, tandis que Fred Savage, désormais adulte, joue le rôle de l’auditeur captif et sceptique. Cette structure narrative permet non seulement de justifier les coupes (le héros “saute” les passages trop violents) mais aussi d’ajouter une nouvelle couche d’humour méta, en commentant l’action en temps réel.
L’alchimie à l’écran
Les extraits dévoilés dans la bande-annonce montrent une dynamique comique très efficace entre le héros masqué et son prisonnier. Fred Savage, par ses interruptions et ses critiques sur la qualité du récit, devient la voix du spectateur, pointant les clichés ou les facilités scénaristiques. Ce dialogue constant entre le conte et son écoute forcée offre un contrepoint humoristique qui enrichit l’expérience et donne une saveur unique à cette version. C’est plus qu’un simple artifice, c’est un véritable moteur comique qui structure l’ensemble du film.
Malheureusement, cette ingénieuse construction narrative ne sera pas visible sur grand écran pour le public hexagonal, qui devra se contenter d’autres moyens pour découvrir l’œuvre originale.
L’absence de sortie française et les alternatives en DVD et Blu-ray
La déception a été grande pour les fans français en apprenant que “Once Upon a Deadpool” ne bénéficierait d’aucune sortie dans les salles de cinéma de l’Hexagone. La distribution du film a été pensée comme un événement limité dans le temps et dans l’espace, se concentrant exclusivement sur le marché nord-américain pour la période des fêtes de Noël.
Les raisons d’une sortie limitée
Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette décision stratégique. D’abord, le concept même du film, avec sa référence très marquée à “Princess Bride”, possède un écho culturel peut-être moins puissant en Europe. Ensuite, la fenêtre de sortie très courte, calée sur les vacances de Noël américaines, rendait une distribution internationale complexe à organiser. Enfin, il est possible que les distributeurs aient considéré que le public principal avait déjà vu “Deadpool 2” et que le potentiel commercial d’une version remontée était jugé insuffisant pour justifier les coûts d’une sortie en salles à l’étranger.
Où voir le film original ?
Pour les spectateurs français désireux de découvrir ou de redécouvrir les aventures de l’antihéros, il faut donc se tourner vers le marché de la vidéo. “Deadpool 2” reste largement accessible sous différents formats, permettant à chacun de profiter de la version non censurée et de toutes ses scènes d’action débridées. Les options disponibles incluent :
- Le DVD, pour une expérience classique.
- Le Blu-ray, offrant une qualité d’image et de son supérieure.
- Le Blu-ray 4K Ultra HD, pour les possesseurs d’équipement compatible, garantissant la meilleure expérience visuelle possible.
- La VOD (vidéo à la demande), disponible sur de nombreuses plateformes de streaming pour un visionnage immédiat.
Ces alternatives permettent de patienter en attendant une éventuelle sortie de “Once Upon a Deadpool” en format physique ou numérique en France, qui n’a cependant pas encore été confirmée.
Cette absence de sortie est d’autant plus regrettable que cette version alternative ne se contente pas de couper des scènes, elle en ajoute également de nouvelles qui renouvellent l’intérêt du film.
Des scènes inédites pour une expérience cinématographique unique
Ce qui rend “Once Upon a Deadpool” particulièrement attractif, y compris pour ceux ayant déjà vu “Deadpool 2”, est la promesse de contenu exclusif. On estime qu’environ 20 minutes de scènes entièrement nouvelles ont été tournées et intégrées au film, principalement pour la trame narrative du conte de Noël.
Le cadre narratif comme source de nouveauté
La quasi-totalité des nouvelles scènes se déroule dans la chambre reconstituée de “Princess Bride”. Ces séquences ne sont pas de simples intermèdes ; elles sont le cœur de la réécriture du film. Elles permettent d’introduire des gags inédits, des commentaires sur la culture populaire et des réflexions sur le genre super-héroïque. L’interaction entre les deux personnages dans cette pièce crée un mini-film à l’intérieur du film, offrant un regard neuf et décalé sur une histoire que l’on pensait déjà connaître.
Des clins d’œil et des surprises
Au-delà du cadre principal, la bande-annonce laisse entrevoir d’autres ajouts et modifications. Des dialogues ont été réenregistrés, des blagues ont été changées pour s’adapter au nouveau ton, et quelques scènes d’action ont été subtilement retouchées pour passer la censure. Les fans les plus attentifs pourront s’amuser à repérer toutes les différences avec la version originale. Il se murmure même que quelques caméos ou références cachées supplémentaires ont été glissés dans ce nouveau montage, transformant le visionnage en une sorte de chasse au trésor pour les connaisseurs.
L’accueil de ce projet hybride, à mi-chemin entre la ressortie et le nouveau film, est observé de près, notamment sur son marché de lancement, où les attentes sont élevées.
Critiques et accueil anticipé aux États-Unis pour Noël
Avant même sa sortie, “Once Upon a Deadpool” a généré un important buzz médiatique. La campagne de promotion, axée sur l’humour et la parodie, a su capter l’attention. Les premières réactions et les prévisions des analystes dessinent un tableau plutôt positif pour cette expérience cinématographique audacieuse, bien que son succès commercial reste à confirmer.
Un pari marketing intelligent
Les experts s’accordent à dire que l’initiative est un coup de maître sur le plan marketing. Elle permet au studio de réoccuper l’espace médiatique pendant la période très concurrentielle des fêtes de fin d’année. En proposant un produit différent, elle évite la cannibalisation avec la sortie vidéo de “Deadpool 2” et cible un segment de marché complémentaire. C’est une manière habile de maximiser les revenus d’une franchise déjà très rentable, tout en testant l’appétit du public pour des versions alternatives de grands succès.
Les attentes du public
L’accueil anticipé du public est double. D’un côté, les familles et les adolescents qui n’avaient pas pu voir le film en salles se montrent enthousiastes à l’idée de découvrir enfin les aventures du personnage. De l’autre, les fans de la première heure sont partagés entre la curiosité de découvrir les scènes inédites et la crainte d’une version édulcorée qui trahirait l’esprit irrévérencieux de l’original. Le succès du film dépendra de sa capacité à satisfaire ces deux publics aux attentes radicalement différentes. Les premières critiques seront cruciales pour déterminer si le pari est réussi et si le film parvient à être plus qu’une simple curiosité.
Finalement, “Once Upon a Deadpool” se révèle être une proposition singulière dans le paysage cinématographique actuel. Il s’agit d’une relecture festive et familiale d’un succès pour adultes, portée par une structure narrative méta et un objectif caritatif. Bien que son absence sur les écrans français soit une déception, cette version PG-13 a le mérite d’offrir une nouvelle perspective sur un film connu, grâce à des scènes inédites ingénieuses et un hommage appuyé à un classique du cinéma. C’est une expérience unique qui témoigne de la créativité d’une franchise qui n’a pas fini de jouer avec les codes.

