Dans Drop Game, le réalisateur Christopher Landon (Happy Death Day, Freaky) plonge le spectateur dans un huis clos tendu se déroulant intégralement dans un restaurant chic perché au sommet d’un gratte-ciel à Chicago. Violet (interprétée par Meghann Fahy), veuve et mère d’un petit garçon, se retrouve prise au piège lors d’un premier rendez-vous avec Henry, un homme rencontré en ligne. Rapidement, elle reçoit via “Digidrop” (version fictive d’AirDrop) des messages anonymes la menaçant : si elle ne tue pas Henry, son fils mourra.

Une mécanique de thriller bancale mais ludique :
Le film empile les rebondissements improbables, entre gadgets de surveillance dissimulés dans les fleurs et consignes meurtrières transmises par messages. Violet, contrainte de jouer le jeu, doit espionner, manipuler et soupçonner les autres clients du restaurant pour comprendre qui est derrière ce chantage.

Ce qui fonctionne :

• Le rythme est soutenu, les situations rocambolesques s’enchaînent sans temps mort.
• Une ambiance de polar qui parodie les codes du genre.
• Un jeu efficace sur les angoisses modernes liées à la technologie, notamment l’AirDrop.
• Quelques moments de pure comédie involontaire qui font mouche.

Ce qui déraille :

• Le scénario devient rapidement absurde, frôlant le ridicule (notamment une scène où une vitre explose comme si on était dans un avion en plein vol).
• Les personnages secondaires sont sous-exploités ou caricaturaux.
• Le message sur les relations abusives, bien que pertinent, est noyé dans la surenchère d’action et de situations invraisemblables.

Verdict :
Drop Game n’est ni fin, ni cohérent… mais il assume jusqu’au bout son délire. C’est un thriller kitsch, mal ficelé mais jamais ennuyeux. Un film qu’on regarde plus pour le fun que pour sa logique. Si vous aimez les scénarios tirés par les cheveux avec une touche de satire technologique, ce petit ovni pourrait bien vous séduire – ou au moins vous faire rire.